Corporate Diplomacy
Comment otimiser ses relations avec les ONG de manière à mieux gérer les risques d'attaques de leur part ?
Auteur(s) : Ulrich Steger
Éditeur : John Wiley & Sons
Date de parution : 2003
L'avis de manageris
A partir de l'observation de très nombreux cas d'entreprises vilipendées par les ONG, ce livre propose une approche pragmatique pour appréhender ce risque. Sans constituer un plaidoyer en faveur du développement durable, ni chercher cyniquement à contourner cette nouvelle exigence, il propose aux managers et dirigeants d'entreprises des outils qui leur permettront d'optimiser la gestion de ce risque.
- Si vous êtes pressé, le premier chapitre propose un excellent résumé des principaux messages du livre. Vous pourrez alors décider de piocher dans les différents chapitres en fonction de vos centres d'intérêt.
- Pour comprendre pourquoi les entreprises ont tant de difficultés à gérer les relations avec les ONG, nous vous conseillons d'aller en priorité au chapitre 4. Celui-ci développe les erreurs typiques que commettent les entreprises, en s'appuyant notamment sur l'exemple détaillé de Monsanto.
- Etre capable d'anticiper le risque est la clé d'une gestion de crise réussie. L'auteur propose de nombreux outils très utiles en chapitre 4, en particulier des check-lists détaillées pour évaluer l'impact potentiel d'un problème, à la fois du point de vue de l'entreprise et d'une ONG. Il souligne aussi la nécessité de mettre en place un système de remontée d'information, dont un exemple est fourni en chapitre 9 avec le cas de DaimlerChrysler.
- Nous vous recommandons aussi le chapitre 8, qui insiste, en s'appuyant sur de nombreux exemples, sur la possibilité de développer une coopération entre entreprises et ONG. Le cas de Shell, détaillé en chapitre 9, illustre aussi particulièrement ce point. Réaliste, l'auteur souligne que de tels partenariats n'annihilent pas totalement la possibilité d'un conflit. Mais il donne des pistes pour les faire fonctionner au mieux.
- L'une des thèses récurrentes de l'auteur est qu'une politique de développement durable doit s'appuyer sur une analyse économique solide. Sans aller jusqu'à fournir des pistes très concrètes, l'auteur en expose les principes au début du chapitre 6, et fournit une illustration en chapitre 9 avec le cas d'ABB.
- Vous trouverez aussi en chapitres 6 et 7 quelques conseils pertinents sur la communication à tenir, à la fois en préventif et en temps de crise.
- Les chapitres 2 et 3 ont essentiellement la vertu de planter le décor, en présentant les évolutions socio-économiques qui ont conduit au développement de l'activisme. Leur lecture ne nous paraît pas indispensable, sauf à titre de culture générale.