Predictable Surprises
D'après les auteurs, beaucoup de crises qui prennent les observateurs au dépourvu sont en fait dans l'ordre logique des choses et auraient dû depuis longtemps faire l'objet de mesures préventives.
Auteur(s) : Max H. Bazerman, Michael D. Watkins
Éditeur : Harvard Business School Press
Date de parution : 2004
L'avis de manageris
Beaucoup de crises qui prennent les observateurs au dépourvu sont en fait dans l'ordre logique des choses et auraient dû depuis longtemps faire l'objet de mesures préventives. Telle est la thèse des auteurs, illustrée en premier chef par les deux chocs qui ont ébranlé l'Amérique au cours des dernières années et qui sont étudiés dans la partie 1 : les attentats du 11 septembre 2001 et l'affaire Enron. Des chocs qui en annoncent d'autres : le chapitre 10 conclut l'ouvrage en énumérant plusieurs catastrophes qui ont toutes les chances d'assombrir les prochaines années : réchauffement climatique, surpêche, etc.
Bazerman et Watkins privilégient l'information. Leur livre est d'abord un recueil de faits d'une grande richesse, qui se dévore presque à la manière d'un roman et dont la lecture se révèlera enrichissante non seulement pour le dirigeant intéressé par la gestion de crise, mais aussi pour tout passionné d'histoire contemporaine.
Le deuxième pôle d'intérêt de l'ouvrage est son étude des biais comportementaux et mécanismes de défense qui poussent hommes et organisations à ne pas agir face à un risque de crise. Les chapitres 4 et 5, illustrés par les exemples de Pearl Harbor et de l'intervention américaine en Somalie, sont à cet égard un passage obligé.
Brillant dans le diagnostic, le livre se révèle moins original dans les conseils qu'il donne. On consultera néanmoins avec profit le chapitre 8 consacré à l'identification des risques à traiter en priorité.
Lire aussi
Parer aux risques de crise avant qu'il ne soit trop tard
Des crises parfaitement prévisibles se produisent régulièrement, sans que rien n'ait été fait pour s'y préparer. Quelles mesures adopter pour empêcher les crises de se produire ou pour réduire leurs effets?