Parer aux risques de crise avant qu'il ne soit trop tard

A Marchezais dans l'Eure et Loir, tout allait bien pour la société d'élevage Alimex jusqu'à ce jour de 1999 où elle s'est trouvée suspectée d'avoir nourri ses poulets avec des aliments contaminés à la dioxine. Ce soupçon s'est vite avéré infondé. Il a néanmoins coûté des millions d'euros à cette PME.

En septembre 2001, Arthur Andersen était un cabinet d'audit et de conseil prospère, internationalement connu et respecté. Quelques mois plus tard, il annonçait la fin de son activité, emporté par la tornade de l'affaire Enron.

Petite ou grande, aucune entreprise n'est à l'abri d'une crise majeure, susceptible de mettre en jeu jusqu'à son existence. C'est d'ailleurs parce que de plus en plus de dirigeants en sont convaincus que les séminaires de formation à la gestion de crise ne désemplissent pas.

Pourtant, il ne suffit pas de savoir gérer les crises lorsqu'elles surviennent. L'expérience montre que beaucoup reste à faire en prévention. Des crises parfaitement prévisibles – résultant de dysfonctionnements connus depuis longtemps ou dont des signes avant-coureurs avaient été observés – se produisent régulièrement, sans que rien n'ait été fait pour se préparer à leur éventualité.

Les publications que nous avons sélectionnées montrent comment mettre en œuvre une politique efficace de prévention. Elles mettent en particulier l'accent sur trois messages :

- Donnez-vous les moyens d'identifier les signaux qui précèdent presque toujours le déclenchement d'une crise.

- Efforcez-vous de neutraliser les mécanismes de défense qui poussent à sous-évaluer les risques.

- Veillez à ce que l'application des mesures de prévention ne soit pas entravée par ceux qui ont intérêt à ne pas tenir compte du risque de crise.