Canaliser ses intuitions

Notre inconscient ne dort jamais. Dans les situations les plus banales de la vie quotidienne comme face aux décisions les plus lourdes, il nous abreuve continuellement en impressions, en émotions, en suggestions qui, bien souvent, se révèlent étonnamment pertinentes. Combien de fois n’avons-nous pas pensé après coup « Je le sentais bien… » lorsqu’une situation a évolué de façon improbable, mais comme nous l’avions pressenti ?

Les recherches les plus récentes ont montré que l’intuition constitue une synthèse des expériences auxquelles nous avons été confrontés, et qu’à ce titre, elle peut nous fournir des indications précieuses. Elles ont aussi montré que toutes nos décisions, même celles que nous croyons totalement raisonnées, sont fondées en partie sur nos intuitions.

Toutefois, les ouvrages que nous avons retenus soulignent que cette conseillère intérieure si diligente n’est pas infaillible : elle est soumise à de nombreux biais dont nous sommes rarement conscients, et qui peuvent nous pousser à prendre de mauvaises décisions. Les auteurs nous encouragent à prendre conscience de ces biais pour pouvoir limiter leur influence. A cet effet, ils mettent plus particulièrement en avant les conseils suivants :

- Faites attention à l’environnement dans lequel vous prenez vos décisions. Le contexte physique et psychologique dans lequel nous évoluons a une influence déterminante, souvent sous-estimée, sur ce que nous murmure notre intuition.

- Prenez du recul. Notre intuition se contente de répondre hâtivement à la question la plus évidente, sans chercher à savoir si c’est la plus pertinente ou si elle est posée dans les termes les plus justes.

- Prenez garde à la tendance à noircir à l’excès le tableau des futurs possibles. Notre intuition tend à surestimer les difficultés qui nous attendent et à sous-estimer notre capacité d’adaptation au changement.