Conjuguer efficacité et bienveillance
Il est possible de manager en conciliant l’efficacité et la bienveillance. Mais entre impératifs de performance et épanouissement des collaborateurs au travail, le dosage est subtil. Comment trouver et garder le bon équilibre ?
Toute la complexité du management semble se résumer dans deux injonctions à première vue contradictoires. D’une part, le manager doit obtenir des résultats de son équipe. Il doit donc veiller à ce que chacun atteigne ses objectifs. Ce qui l’amène évidemment à se montrer exigeant – et parfois même impérieux, lorsque les délais deviennent pressants ou qu’un collaborateur ne satisfait pas aux attentes. Mais, d’autre part, une performance durable et élevée repose sur la motivation et l’engagement des collaborateurs. Le management par le stress n’est pas une solution. Il génère des dégâts inacceptables, tant humains qu’économiques : démobilisation, obéissance passive, pathologies du travail et absentéisme, démissions, etc.
L’enjeu n’a rien de théorique : il se traduit chaque jour très concrètement pour tout manager. Par exemple, comment dire à un collaborateur qu’il a fait du mauvais travail sans saper sa motivation ? Comment exercer une pression adéquate pour tenir une échéance serrée, sans pour autant passer pour un dictateur indifférent au stress et à la fatigue de ses collaborateurs ? L’équilibre est ténu. Et le dérapage est aussi néfaste dans un sens que dans l’autre. Certaines entreprises ont fait les frais d’un management trop autoritaire, générant de réelles souffrances chez les salariés, avec des répercussions sur la bonne marche et l’image de l’entreprise. À l’inverse, certains managers tombent dans ce que l’auteur de Radical Candor nomme l’« empathie destructrice ». Ils préfèrent passer sous silence les manquements de leurs collaborateurs plutôt que de risquer de les froisser. Cette approche engendre rapidement des situations ingérables : sous-performance, bien sûr, mais aussi sentiment d’injustice et perte de confiance chez ceux qui doivent pallier ces manques.
L’art du management suppose ainsi de concilier deux contraires apparents : l’exigence et la bienveillance. Il consiste à pousser chaque collaborateur à donner le meilleur de lui-même, tout en lui offrant une expérience plaisante et gratifiante. Où se situe donc le juste milieu ? Comment ne pas apparaître comme un manager « bipolaire », mais au contraire, humain et efficace ? Nous vous proposons ici les conseils de dirigeants qui se sont efforcés de trouver cet équilibre.
Dans cette synthèse :
– Préserver des relations de qualité lors des moments de tension
– Les principes d’un management bienveillant et efficace
– Une épreuve délicate : licencier un collaborateur
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