Améliorer sa productivité personnelle
Paradoxalement, la productivité des organisations a baissé ces dernières années. Ainsi, notre tendance à confondre être occupé et être productif nous fait perdre 25 à 40 % de notre temps de travail. Comment retrouver ces heures perdues ?
Les outils destinés à améliorer notre efficacité au travail se multiplient et font désormais partie de notre quotidien. Parallèlement, selon une étude du cabinet de conseil CEB, on observe de fortes baisses de productivité dans plusieurs domaines. En moyenne, 25 à 40 % d’une journée de travail est perdu en interruptions, réunions inutiles ou difficultés à se concentrer. Une étude du cabinet McKinsey menée en 2012 montre qu’un travailleur du savoir passe environ 30 % de son temps à gérer ses mails. Si utiles que soient une partie de ces interactions, c’est une dépense très élevée en énergie cognitive et en temps indisponible pour les travaux à forte valeur ajoutée. Le réflexe de chercher à travailler plus pour compenser conduit à une agitation peu productive et à des phénomènes d’épuisement.
De fait, les pratiques habituelles pour augmenter la productivité, souvent héritées de la production manufacturière et de l’organisation scientifique du travail, trouvent leurs limites. Dans le domaine des professions intellectuelles, il ne suffit pas toujours de s‘organiser mieux ou d’aller plus vite pour accomplir plus en moins de temps. Cette quête quantitative conduit en réalité à nous épuiser : notre qualité de réflexion baisse, ce qui fait chuter notre productivité bien plus que ce ne serait le cas pour des tâches de production manuelle. Ainsi, plutôt que de chercher à comprimer le temps, nous gagnerions à mieux gérer deux facteurs clés de productivité : l’énergie et les facultés cognitives. Il ne s’agit pas de travailler plus, mais de travailler différemment, en concentrant notre énergie sur les activités qui ont le plus d’impact.
Cette recommandation peut sembler de simple bon sens. Mais, dans les faits, notre fonctionnement inconscient nous pousse à repousser le travail de fond à plus tard, à tenter de faire plusieurs choses à la fois, ou à commencer par travailler sur les actions faciles à cocher dans notre to do list. C’est ainsi que la semaine se termine sans que nous ayons trouvé une minute pour travailler sur le dossier que nous avions identifié comme la principale priorité de la semaine… Heureusement, une meilleure compréhension de ces phénomènes peut nous permettre de retrouver des marges d’efficacité.
Dans cette synthèse :
- Lutter contre la procrastination
- Quatre idées contre-intuitives pour renforcer sa productivité
- Exceller dans le travail de fond
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