Impulser la coopération
La coopération entre équipes est un facteur clé de réactivité, mais elle est difficile à établir. Comment créer les conditions pour conduire les équipes à vouloir s’investir dans le jeu collectif ?
Dans un contexte de complexité et de changements rapides, la coopération entre équipes est un atout majeur. Elle permet de s’adapter rapidement à une situation imprévue, en se coordonnant efficacement là où les processus prédéfinis se révèlent inadaptés. C’est donc un ingrédient essentiel de la réactivité dont les organisations ont tant besoin. Or la coopération ne nous est pas naturelle : une équipe a plutôt tendance à fonctionner sur le modèle d’un clan, avec des frontières souvent marquées vis-à-vis de ceux qui n’en font pas partie. Cela conduit facilement à mettre en œuvre des réflexes défensifs, à ressentir un sentiment de supériorité et à déprécier les autres équipes. Pour autant, le sentiment d’appartenance qui sous-tend ces comportements constitue aussi un levier de performance : il est vecteur de mobilisation, d’enthousiasme et de fierté. Le manager se trouve ainsi confronté à un dilemme : comment encourager la cohésion de son équipe sans porter atteinte à la coopération avec les autres équipes ?
Pour le résoudre, il faut comprendre que la réticence à coopérer repose souvent sur un sentiment d’insécurité et un manque de confiance. Certains craignent en effet d’être perdants dans la coopération. Ma contribution à tel projet sera-t-elle reconnue à la hauteur de mon investissement ? Ne ferais-je pas mieux de me consacrer à ce que je peux contrôler ? N’est-il pas risqué de donner à d’autres un droit de regard sur mes choix et ma façon de travailler ? Autant de questions légitimes que le manager doit anticiper et sécuriser.
En outre, les études de psychologie sociale confirment que nous avons tendance à préférer un gain immédiat à la perspective plus lointaine d’un gain plus important. Or la coopération nécessite du temps pour s’installer et n’apporte souvent des gains qu’à moyen terme. Le raccourcissement des délais en entreprise et la part prise par des objectifs individuels peuvent inciter à préférer des solutions moins bénéfiques mais plus rapides que la coopération.
Conscient de ces difficultés, le manager dispose toutefois de leviers qui lui permettront à la fois d’asseoir le climat de confiance requis et d’impulser les comportements de coopération attendus.
Dans cette synthèse :
- Instaurer un climat de confiance propice à la coopération
- Lever les freins à la coopération
- Créer les conditions d’une bonne collaboration entre entités
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