Neurosciences et changement
Notre cerveau aime les habitudes. Au point d’être opposé à tout changement ? En réalité, les neurosciences montrent que nous pouvons adapter nos pratiques de conduite du changement au fonctionnement de notre cerveau.
Les progrès considérables et récents réalisés dans le domaine des neurosciences, grâce notamment aux techniques d’imagerie médicale, permettent de mieux comprendre le fonctionnement de notre cerveau. Et bien des idées reçues se trouvent balayées d’un coup ! La visualisation des aires cérébrales stimulées par telle activité et la compréhension du rôle de chacun des neurotransmetteurs démontrent ainsi, par exemple, le caractère contre-productif des récompenses monétaires. Elles continuent pourtant à être utilisées comme l’un des principaux dispositifs de motivation des collaborateurs. De même, les scientifiques ont pu montrer que notre cerveau est plastique : il développe de nombreuses nouvelles connexions neuronales à l’âge adulte, alors que nous pensions ses capacités figées, voire décroissantes après l’âge de 20 ans environ.
Ces découvertes récentes sont petit à petit portées à la connaissance du grand public, mais nous n’en tirons pas toujours toutes les applications pratiques, notamment dans notre vie professionnelle. Or elles nous aideraient à revoir quelques hypothèses et méthodes qui ne sont plus pertinentes. En particulier, comprendre comment fonctionne notre cerveau est essentiel dans la conduite du changement, à une époque où les équipes doivent réussir rapidement des transformations complexes, maîtriser de nouvelles compétences et adapter leur comportement.
Les techniques de conduite du changement sont de plus en plus robustes et chacun accède facilement aux meilleures pratiques expérimentées dans le domaine. Pourtant, le taux d’échec des projets de transformation reste spectaculaire. En effet, ces transformations mobilisent l’ensemble de notre cerveau, dans ses dimensions à la fois cognitives, créatives et émotionnelles : Il nous faut maîtriser de nouvelles technologies, résoudre des problèmes complexes, faire preuve de créativité, surmonter notre appréhension naturelle envers le changement et comprendre les aspirations de nos clients… Et notre cerveau est naturellement résistant au changement dès lors que nos comportements passés ont fait leurs preuves à un moment donné.
Une meilleure compréhension du cerveau humain ouvre de nouvelles perspectives en matière de conduite du changement. Elle permet de repérer comment lever ces résistances et ancrer durablement le changement en actionnant les leviers les plus pertinents.
Dans cette synthèse :
- En quoi la biochimie de notre cerveau influence-t-elle nos réactions face au changement ?
- S’aider des neurosciences pour réussir le changement
- Ancrer de nouveaux apprentissages
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