Réussir l’intégration d’un nouveau collaborateur
Très peu d’entreprises disposent d’un processus d’intégration réellement satisfaisant. Or celui-ci détermine en grande partie l’engagement et la fidélité des nouveaux arrivants. Comment bien accueillir les nouveaux collaborateurs ?
Les entreprises peinent à fidéliser leurs nouveaux collaborateurs. Ainsi, ce sont au moins 25 % des nouveaux collaborateurs qui quittent leur entreprise dans l’année qui suit leur recrutement, d’après l’enquête Allied Workforce Mobility Survey conduite il y a quelques années auprès de 500 professionnels des ressources humaines aux États-Unis. Pis encore, près de la moitié des salariés recrutés pour un premier emploi sont partis dans les 18 mois. Or, recruter un nouveau collaborateur coûte cher. On estime ainsi qu’il faudrait qu’un dirigeant reste au moins 6 mois dans l’entreprise pour que sa contribution dépasse les seuls coûts directs de son recrutement, sans compter les perturbations liées à des changement trop fréquents.
Lorsqu’un nouveau collaborateur quitte prématurément un poste, les entreprises sont promptes à imaginer que le problème provient d’une erreur de casting. Elles en concluent que le candidat n’était finalement pas approprié, et cherchent des moyens de fiabiliser leur processus de recrutement. Très peu d’entre elles remettent en question leur processus d’intégration des nouveaux arrivants. De fait, les processus administratifs sont généralement bien rodés : les déclarations légales sont faites, la paie suivra, le matériel mobilier et informatique est disponible. Mais intégrer une nouvelle rerue va bien au-delà : il s’agit d’accompagner la personne dans sa découverte des codes culturels et sociaux de son nouvel environnement, son identification des interlocuteurs clés auxquels se référer, sa compréhension fine de la stratégie et des attentes implicites qui sous-tendent les objectifs affichés.
Cette transition entre le moment où une personne est choisie pour ses compétences et son potentiel et celui où elle est en mesure de travailler en réelle autonomie dans l’entreprise est cruciale. La société de conseil en recrutement Egon Zehnder a mené une enquête auprès de 588 dirigeants ayant rejoint récemment une entreprise, à un niveau de vice-président ou plus. Le constat est amer : 60 % d’entre eux considèrent qu’il leur a fallu plus de 6 mois pour avoir de l’impact dans leur nouveau rôle. Et moins d’un tiers estiment avoir reçu un soutien significatif pour faciliter leur réussite. Le potentiel d’amélioration est considérable !
Dans cette synthèse :
– Découvrir la culture d’une entreprise
– Bien accompagner l’intégration des nouveaux collaborateurs
– Réussir l’intégration à distance
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50 à 70 % des choix de recrutement se soldent par un échec. Il est pourtant possible de faire mieux : en effet, recruter s’apprend. Quelles leçons pouvons-nous retenir de l’expérience des experts ?