S’inspirer du stoïcisme pour maîtriser le stress
Comment garder le contrôle de soi quand le contexte se tend et qu’il échappe à notre contrôle ? Dans les environnements turbulents de notre époque, les préceptes du stoïcisme sont plus actuels que jamais.
Le quotidien des managers et des dirigeants est rarement de tout repos. Il peut devenir littéralement épuisant quand le contexte se tend et qu’il échappe à leur contrôle. La crise de la Covid-19 l’illustre bien. L’origine du problème est totalement exogène à l’entreprise. Et pourtant, toutes les dimensions de son activité sont affectées : la production, les ventes, les plans à moyen terme, la stratégie, etc. De plus, il est impossible de prévoir ni la durée, ni l’ampleur de la crise.
Comment les dirigeants peuvent-ils réagir ? Certains leviers sont à leur portée : mettre en place le télétravail pour assurer la continuité des activités, chercher des circuits d’approvisionnement alternatifs pour pallier les défaillances de leurs fournisseurs, ajuster l’offre et la distribution face à l’évolution rapide des attentes des consommateurs, etc. Mais d’autres facteurs échappent largement à leur influence : les avancées thérapeutiques face au virus, les décisions des pouvoirs publics, la contamination de collaborateurs, etc.
Prendre des décisions dans un tel contexte est exténuant. Si solides soient-ils, les individus sont soumis à de forts niveaux de stress, qui les rendent doublement vulnérables : leurs décisions sont sujettes à des biais, et leur équilibre personnel est menacé. Dans la durée, le stress engendre repli sur soi, irritabilité et risques pour la santé.
Pourtant, certains individus offrent moins de prise au stress. Même quand les écueils se multiplient, que les revers s’enchaînent, ils parviennent à prendre du recul. Ils concentrent intuitivement leurs efforts sur les actions les plus utiles ; ils ne manifestent pas d’émotions excessives ; ils préservent un niveau d’énergie constant.
Consciemment ou non, ces individus appliquent des principes qui remontent à l’Antiquité. Formulés par les philosophes stoïciens – comme Sénèque et Marc Aurèle –, ceux-ci visent à atteindre un équilibre et un bien-être spirituels. Or, ils s’avèrent des atouts immenses pour gérer le stress. Les recherches récentes en neurobiologie et en psychologie positive remettent ces principes au goût du jour, en faisant la preuve de leurs bénéfices cognitifs et émotionnels. Anciens et modernes se rejoignent ainsi sur de nombreux points. Ils soulignent notamment l’importance d’adopter un état d’esprit pragmatique face aux événements. Ils insistent aussi sur la gestion raisonnée de ses émotions et de ses ressources physiques et mentales.
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