Bâtir une équipe soudée et efficace
Le contexte de la pandémie ouvre une période de réinvention du travail. Comment combiner le meilleur du « tout au bureau » et du « tout à distance » ? Cela implique de revoir ses fondamentaux sur ce qui fait la performance d’une équipe.
Qu’est-ce qui fait la performance d’une équipe ? Cette question se pose tout particulièrement quand on s’interroge sur la bonne façon de faire une place croissante au télétravail. La pandémie de Covid-19 l’a montré : la productivité individuelle est souvent meilleure quand on travaille de chez soi – mais la performance d’une organisation réside aussi dans sa capacité d’innovation et d’adaptation permanente. Cela repose avant tout sur des savoir-faire collectifs : partager des informations et des idées, en débattre, faire émerger des solutions en combinant les points de vue, ajuster ses façons de faire pour tenir compte des besoins changeants des autres… Selon une étude de 2016 citée dans la Harvard Business Review, la part du temps consacrée à travailler en collaboration avec d’autres a augmenté en moyenne de 50 % sur les deux dernières décennies. Bien comprendre ce qui fait la qualité de coopération d’une équipe est donc indispensable pour définir judicieusement les modalités de travail de demain.
Quelques fondamentaux ressortent des études sur le sujet – au premier rang desquels la sécurité psychologique : chacun doit sentir qu’il peut s’exprimer librement, sans craindre de se mettre en danger si, par exemple, il reconnaît un doute ou une erreur, ou s’il prend position contre l’avis de la majorité. Ce sentiment de sécurité ne permet pas seulement de bénéficier des points de vue de tous : il aide à ce que chacun se sente légitime pour intervenir au bénéfice de l’ambition collective, même si cela suppose de déborder de son rôle, voire d’empiéter sur le champ d’action d’un équipier. Et pour que cela se fasse à bon escient, il faut instaurer et entretenir des repères partagés, assurant chacun que ses initiatives contribueront judicieusement aux efforts collectifs. Ces constats sont structurants pour bien penser le fonctionnement des équipes hybrides. Au-delà des simples enjeux de coordination, ils montrent qu’il est indispensable de s’interroger sur la façon de nourrir la confiance. Et qu’une clé du succès pourrait bien résider dans un leadership partagé au sein de l’équipe, tant il est exigeant pour un manager de porter seul une dynamique collective.
Dans cette synthèse :
– Quelles responsabilités de leadership partager avec ses collaborateurs ?
– Comment développer sa performance d’équipe ?
– Créer les conditions d’un leadership partagé dans ses équipes
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