Prendre un poste à l’étranger
Partir à l’étranger est un moment à risque. En particulier, les décalages culturels se manifestent souvent de manière plus complexe que l’on ne s’y attend. Comment mieux décoder ceux-ci pour réussir sa prise de poste ?
Se forger une expérience à l’international est important si l’on souhaite accéder aux plus hautes responsabilités. En effet, peu d’entreprises opèrent sur des marchés strictement domestiques. Et même quand les marchés restent nationaux, il est fréquent d’avoir à travailler avec des partenaires étrangers. Les entreprises recherchent donc de plus en plus des managers capables de s’adapter à de multiples cultures. Ce n’est pas chose facile. D’après des études citées dans Developing Global Leaders, 76 % des dirigeants interrogés déclaraient que leur entreprise avait besoin de développer des compétences interculturelles, mais seulement 7 % estimaient y parvenir ! Et pas moins de 30 % des entreprises américaines reconnaissent être passées à côté d’opportunités économiques par manque de personnel compétent à l’international.
Travailler avec une autre culture est incontestablement difficile. Au niveau individuel, le nombre d’échecs et de cas de burn-out en témoignent. Prendre ses repères dans le nouvel environnement est long et souvent stressant. Ce qui était acceptable, et même valorisé, dans la culture d’origine peut s’avérer totalement déplacé dans la culture d’accueil – et cela bien souvent sans être clairement explicité. Ce n’est qu’une fois le mal fait que l’on prend la mesure des différences de fonctionnement entre les deux cultures. Superviser des équipes confrontées à l’interculturel est sans doute encore plus risqué. En effet, les dirigeants ont tendance à être plus exposés à l’international que leurs équipes. Ils ont ainsi tendance à sous-estimer le fait que la plupart de leurs salariés interagissent au quotidien avec des personnes de leur entourage immédiat et restent donc très ancrés dans leur culture nationale. Quand des décalages se manifestent, ces dirigeants ne perçoivent pas toujours les problèmes d’adaptation entre cultures et les mettent sur le compte de défaillances professionnelles ou d’un manque d’engagement des collaborateurs…
Comment mieux décoder l’influence de la culture sur les comportements pour éviter que les décalages ne minent l’efficacité professionnelle ? L’enjeu est moins de devenir « global » – un leurre selon les experts – que de bien comprendre son propre ancrage culturel et celui de ses équipes. Cela permet alors d’expliciter les différences et de trouver un modus vivendi acceptable pour tous.
Dans cette synthèse :
- Prendre conscience de sa propre « programmation culturelle »
- Cinq conseils pour bien gérer les premiers moments de décalage culturel à l’étranger
- Quelques exercices pour mieux comprendre la culture locale
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