Agir malgré l’incertitude

Depuis la crise de 2008, de nombreux projets sont gelés, reportés, voire abandonnés pour des raisons budgétaires ou par manque de visibilité. Certes, chacun sent bien qu’il n’est pas possible d’attendre la sortie de crise pour oser avancer à nouveau. Pour autant, le contexte n’est pas favorable à la prise de risques. Les décideurs font face au dilemme suivant : il est important de continuer à investir et à innover, ne serait-ce que pour maintenir l’activité, voire idéalement trouver de nouveaux leviers de croissance. Mais parallèlement, l’incertitude et l’imprévisibilité incitent à minimiser les risques en attendant de retrouver ses repères.

Dans ce contexte difficile, certaines entreprises continuent néanmoins de lancer des projets, de se développer et d’innover, alors même qu’elles appartiennent parfois à des secteurs sinistrés. L’analyse de ces succès montre que ces organisations ont réussi un changement majeur dans leurs modes de fonctionnement. Là où il était de rigueur de planifier, puis seulement ensuite d’agir, et enfin d’ajuster si nécessaire le plan en fonction des premiers résultats, elles ont appris à agir et apprendre en même temps. Ce qui leur confère la capacité de s’adapter en temps réel à des évolutions de plus en plus soudaines.

Résoudre le conflit entre apprentissage et action suppose d’agir à la fois sur les processus et les comportements collectifs :

- Intégrez l’incertitude dans votre prise de décision. Il est illusoire d’attendre de tout maîtriser pour pouvoir agir. Mieux vaut agir sans attendre, et apprendre au fur et à mesure.

- Mettez en place les conditions d’exercice du droit à l’erreur. Pour être porteuse d’apprentissages et de réussites futures, l’erreur doit être réhabilitée.

- Passez de l’apprentissage individuel à l’apprentissage collectif. Certains modes de fonctionnement doivent être mis en place pour que l’organisation dans son ensemble apprenne de l’action individuelle.